«La concurrence est importante pour tous», pour une société équitable et une économie forte, déclare la commissaire Vestager devant l’assemblée plénière du CESE

Lors de la session plénière de ce jour, Margrethe Vestager, commissaire européenne chargée de la concurrence, s’est adressée aux membres du CESE en plaidant en faveur d'une politique européenne de la concurrence équitable pour les consommateurs, les entreprises et la société. Illustrant ses propos à l’aide d’exemples clés récents tirés des secteurs de l’énergie, des transports, des aides d’État et de la fiscalité, la commissaire a souligné que la concurrence incite les entreprises à réduire les prix et à améliorer les produits, injecte des investissements dans l’économie et crée des emplois.

«Ce qui compte pour l’UE, ce sont ses citoyens. Il s'agit de conjuguer nos efforts afin de trouver des solutions à nos problèmes communs», a déclaré la commissaire Vestager; «[au sein du Comité], vous examinez les problèmes auxquels sont confrontés les citoyens dans leur vie quotidienne [...] et vous comprenez ce qu’il faut faire pour les aider. L'avis que vous avez élaboré au sujet de notre rapport annuel sur la concurrence pour l'année 2014 débute par un postulat qui est, à mon sens, fondamental: la concurrence est utile pour nous tous. Elle l’est non seulement pour les consommateurs, mais aussi pour les entreprises et les travailleurs».

La concurrence empêche en effet les grandes entreprises de priver toutes les autres de l’occasion de réussir. La commissaire a rappelé les actions menées récemment au niveau de l’UE pour les empêcher de favoriser leurs propres services et de décourager tous les acteurs du marché d’investir dans l’amélioration des services.

De la même manière, les aides d’État peuvent nuire gravement à l’emploi en maintenant artificiellement certaines entreprises: «En injectant l’argent des contribuables dans des producteurs défaillants, nos règles sur les aides d’État ne permettent pas aux gouvernements de maintenir des capacités sur le marché» a conclu la commissaire.

Margrethe Vestager a réaffirmé sa détermination à enquêter sur les accords conclus par les autorités fiscales qui permettent à de riches multinationales d’éluder l’impôt, alors que les PME et d’autres acteurs de petite taille ne peuvent bénéficier du même traitement.

Au cours du débat qui a suivi, les membres du CESE ont exprimé leur soutien à la politique menée par la commissaire Vestager et mis l’accent sur les difficultés que rencontre actuellement l’industrie sidérurgique et ferroviaire avec la Chine (voir les deux avis adoptés en plénière sur l’octroi du statut d’économie de marché à la Chine et l’industrie sidérurgique en Europe). Le dumping social a en outre été évoqué, de même que l’évasion fiscale et la distorsion des conditions du travail indépendant, les obstacles au commerce électronique pour les PME et l’abus de position sur le marché dans des secteurs qui étaient auparavant des monopoles nationaux.

«Il est vital pour la santé de notre société, et pas seulement pour celle de notre économie, que nous résolvions ces problèmes», a déclaré pour conclure la commissaire Vestager. «En effet, comment expliquer aux travailleurs qu’il faut augmenter leurs impôts ou qu’il n’y a pas d’argent pour fournir des services aux personnes les plus vulnérables? [...] Nous devons dorénavant montrer aux citoyens que le système est équitable.»

Georges Dassis, président du CESE, a remercié la commissaire Vestager et s’est félicité de son approche de la concurrence, axée sur la cohésion sociale; il l'a exhortée à poursuivre dans cette voie et à honorer ses engagements.

Contexte

•          Discours de la commissaire Vestager lors de la plénière du CESE

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