Les agriculteurs d’Afrique ont besoin d’urgence d’informations sur les fonds disponibles pour lutter contre le changement climatique, ainsi que d’un accès à ceux-ci, selon les sociétés civiles de l'UE et de l'Afrique. Des mesures visant à faciliter la ...

3e réunion du réseau des acteurs économiques et sociaux UE-Afrique: adoption d’une résolution conjointe

 

Après que la COP 21 à Paris a donné lieu à un certain nombre d’engagements financiers de toutes sortes de donateurs nationaux et internationaux, les acteurs économiques et sociaux de l’UE et d’Afrique réunis à Nairobi ont réclamé un meilleur accès aux fonds destinés à l'atténuation du changement climatique et une meilleure information en la matière.

Des membres du Comité économique et social européen, des représentants de réseaux d’acteurs économiques et sociaux de l’ensemble de l’Afrique, ainsi que d’organisations internationales, se sont réunis les 6 et 7 juillet à Nairobi, au Kenya, afin de débattre de l’accès au financement de la lutte contre le changement climatique et de comparer les approches africaines et celle de l’UE en matière de migration légale. Cette troisième réunion du réseau des acteurs économiques et sociaux UE-Afrique s’est clôturée par une résolution conjointe qui expose des propositions articulées pour l'essentiel autour des deux points suivants:

D’une part, tirant parti de l’organisation d’un précédent séminaire régional à Nairobi, les participants ont découvert des programmes de mobilité de la main-d’œuvre dans la Communauté de l’Afrique de l’Est, et les ont confrontés aux mesures en matière d’immigration légale dans l’UE. Ils ont mis en lumière l’importance des migrants en tant que contributeurs nets au développement économique, social et culturel des pays de destination, et ont souligné l’importance de l’intégration des migrants grâce à des mesures préalables au départ, et de l’association des partenaires économiques et sociaux à la gestion et à la mise en œuvre des politiques de migration. Les possibilités de coopération entre les deux continents, notamment en matière de politique de la jeunesse, d’éducation et de protection sociale, ont également été analysées.

D’autre part, les acteurs socioéconomiques ont examiné la manière dont les mesures de financement prises à la COP 21 pour lutter contre le changement climatique ont été mises en pratique. De nombreux fonds ont été créés, mais les informations sur ces fonds à l’intention des organisations de la société civile, sans parler de leur accessibilité, sont loin d’être claires.

Le groupe des petits exploitants agricoles, qui forment l’épine dorsale de l’agriculture africaine, est particulièrement touché par le changement climatique. Leurs représentants présents à la réunion ont exprimé leur intérêt quant à la manière dont les ressources disponibles peuvent parvenir jusqu’à eux pour les aider à faire face aux effets du changement climatique sur leur vie quotidienne. Les petits exploitants agricoles devraient donc bénéficier d'un accès prioritaire au financement , de même que les microentreprises et les coopératives, dans la mesure où ils représentent le principal potentiel de croissance et de création d’emplois dans les pays africains.

Qui plus est, il est apparu que la société civile doit être pleinement associée à la transition vers une économie à faible intensité de carbone, y compris sa contribution à un nouveau modèle durable de production, de transformation et de consommation.

La déclaration adoptée sera communiquée aux institutions régionales, panafricaines et de l’UE, au titre de contribution à la préparation de la COP 22 qui se tiendra au Maroc, en novembre de cette année.

 

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