Au cœur du programme de la nouvelle présidence du CESE: une Europe prospère, inclusive et durable

Le Comité économique et social européen (CESE) publie le programme complet de Mme Christa Schweng, sa nouvelle présidente, pour la durée de son mandat (2020-2023)

Christa Schweng, la présidente du CESE, a annoncé ses priorités pour les deux ans et demi à venir, offrant une vision audacieuse d’une Europe post-COVID-19 plus forte et plus résiliente, dans un programme qui envisage une contribution forte du CESE à la reprise européenne et à la démocratie participative.

Le programme et les priorités, que Mme Schweng a déjà exposés lors de son discours inaugural prononcé lors de la session plénière du CESE du 29 octobre dernier, sont désormais publiés en ligne de façon exhaustive, et ils seront prochainement disponibles dans toutes les langues officielles de l’Union.

Placé sous la devise «Unis pour l’avenir de l’Europe», le programme de Mme Schweng insiste fortement sur l’unité, qui sera le mot clé de sa présidence, et lance un appel à reconstruire le CESE, de manière à le rendre plus uni et plus efficace pour qu’il puisse peser sur le processus d’élaboration des politiques européennes et aider à l’émergence d’une Europe plus participative. L’unité et la solidarité seront d’égale importance pour les citoyens européens, lesquels devront unir leurs forces pour surmonter les difficultés économiques et sociales qui se profilent sous l’effet de la crise de la COVID-19.

Les priorités du programme de la présidente sont une déclinaison de sa vision d’une Europe d’après la pandémie qui permette aux citoyens de prospérer et de vivre dans une société ouverte et fondée sur des valeurs: une Europe prospère sur le plan économique, une Europe socialement inclusive et une Europe durable sur le plan environnemental. La présidente place également en tête de ses priorités le renforcement du rôle du CESE dans la conférence sur l’avenir de l’Europe, laquelle devrait permettre aux citoyens et à toutes les composantes de la société civile de s’exprimer sur l’orientation à donner aux futures politiques européennes.

Le programme illustre le fait que le développement durable doit s’imposer comme un état d’esprit, ainsi que comme le fondement d’une économie compétitive. Les transitions numérique et écologique devraient être intégrées à tous les domaines d’action.

La présidente attache une attention toute particulière à la première priorité, à savoir une Europe qui préserve sa prospérité économique. La pandémie que nous connaissons précipite l’Europe dans la pire récession depuis la Seconde Guerre mondiale, et les États membres, les entreprises, les travailleurs et les citoyens ont, par conséquent, besoin d’aide pour assurer leur survie et reconstruire leurs économies.

Le plan de relance «Next Generation EU» est conçu pour bénéficier à tous ceux qui en ont besoin, et la transition vers une économie plus numérique et plus verte devrait être également liée au redressement social.

Outre des investissements publics et privés substantiels, un fonctionnement correct du marché unique et la capacité à maintenir des marchés ouverts sont des conditions préalables pour s’extraire au plus vite de la crise et pour garantir des perspectives commerciales et la prospérité future de l’Union. Le CESE continuera à s’engager activement dans les politiques d’élargissement et de voisinage.

La deuxième priorité est celle d’une Europe inclusive sur le plan social qui veille à ce que, durant les transitions numérique et verte, nul ne soit laissé pour compte. Il est primordial de préserver l’emploi et les revenus de tous les travailleurs, en étant extrêmement attentifs aux groupes vulnérables et, dans l’optique de réduire les inégalités sociales, en gardant pour boussole le socle européen des droits sociaux. Une approche à long terme de la formation et des compétences est indispensable, tout comme une stratégie de la migration et de l’asile transparente et intelligemment administrée.

Le programme précise que les valeurs communes de l’Union européenne ne sont en aucun cas négociables. Est également soutenue en tant que vecteur important de solidarité, la création d’une union européenne de la santé consistant en une coopération pratique, coordonnée par la Commission, entre les secteurs de la santé des États membres.

La troisième priorité – une Europe durable sur le plan environnemental – reconnaît qu’une économie plus verte et numérisée constitue bien le moteur du plan de relance pour l’Europe. Mais pour que ces objectifs soient atteints, il faut que les entreprises soient considérées comme partie intégrante de la solution et encouragées à s’engager activement pour réorienter la transition vers une économie à faible intensité de carbone et efficace dans l’utilisation des ressources.

La quatrième priorité est de veiller à ce que le CESE joue un rôle essentiel dans la conférence sur l’avenir de l’Europe, une initiative importante qui devrait donner aux Européens un sentiment d’appropriation de l’Union européenne en leur permettant de débattre des grands thèmes de l’Union, dans le but d’améliorer son fonctionnement. En tant que partisan résolu de la démocratie participative, et fort de ses membres qui représentent toutes les composantes de la société civile actives sur le terrain dans tous les États membres, le CESE voit dans ce contexte une occasion de démontrer sa valeur ajoutée et d’agir en tant que facilitateur.

Sur la base de ce programme, le prochain mandat va nous donner l’occasion d’aider l’Europe à prospérer économiquement et à devenir beaucoup plus inclusive socialement et plus durable sur le plan environnemental. Nous nous engageons à relever ces défis. Ensemble, nous allons réussir!, a enfin conclu la présidente.