Les politiques d’intégration à double sens bénéficieront aux réfugiés et aux populations locales, affirme le CESE

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Un nouvel avis du CESE invite à mettre davantage l’accent sur les politiques d’intégration et met en évidence des exemples de bonnes pratiques. Si l’intégration est réussie, elle conduira à la cohésion sociale, à la croissance économique et à la création d’emploi.

Si la nécessité de loger les réfugiés est évidente, répondre aux besoins de la population locale est indispensable pour obtenir le soutien plein et entier de l'opinion publique. Une meilleure communication et un engagement aux côtés des communautés d’accueil – médias, autorités locales, syndicats, organisations patronales, ONG – sont dès lors nécessaires pour créer un climat positif pour les nouveaux arrivants.

Pour assurer la pleine intégration des réfugiés sur les marchés du travail, le CESE plaide en faveur d’investissements dans des mesures ciblées telles que la formation linguistique et professionnelle, ainsi que l’accès aux informations sur les droits et les obligations des travailleurs.

«Il est souhaitable que la formation linguistique des migrants commence rapidement après leur enregistrement, dès lors que l'on s'attend à ce que leur demande d'asile reçoive une issue favorable», a souligné Mme Schweng, rapporteure sur cette question. «Cette formation devrait également comporter des informations de base sur les valeurs, la culture et les procédures du pays d’accueil, ainsi qu’un recensement des compétences et des qualifications des personnes concernées.»

Les mineurs non accompagnés méritent une attention particulière. Il conviendrait de les intégrer rapidement dans le système scolaire ou de leur présenter les possibilités qu’offre la formation professionnelle. Selon l’avis, investir dans des mesures d’intégration est coûteux à court et moyen terme, mais doit être vu comme un investissement dans l’humain, payant sur le long terme. «Nous avons la conviction que l'intégration des réfugiés est une nécessité absolue pour nos sociétés, si nous entendons préserver la cohésion sociale. Un déficit en la matière est de nature à déboucher sur des sociétés parallèles, susceptibles de déstabiliser les pays d'accueil. Il est donc de notre intérêt de commencer à mettre en place des mesures d'intégration à un stade très précoce», ont ajouté Mme Schweng et le corapporteur, M. Gkofas.

Si le Comité appelle à une meilleure coopération et à une plus grande solidarité entre tous les niveaux de gouvernement et souligne le rôle essentiel des organisations de la société civile dans la gestion de l’intégration des réfugiés, il insiste également sur l’importance de protéger et soutenir les engagements individuels – de la société civile, des syndicats, des organisations patronales et du secteur privé – en particulier dans les crises humanitaires.

La conclusion de l'avis est que le Fonds «Asile, migration et intégration» (FAMI) et le Fonds social européen (FSE) devraient être adaptés en fonction de la mesure dans laquelle les États membres doivent assumer la responsabilité et le coût de l’intégration des réfugiés.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter:

Caroline ALIBERT-DEPREZ, service de presse du CESE

Courriel: press(at)eesc.europa.eu

Tél.: +32 2 546 94 06 / +32 475 75 32 02

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