La COP21 doit changer la donne. Le CESE rappelle une nouvelle fois aux dirigeants mondiaux que l'échec n'est pas envisageable

Alors que les négociations de la COP21 battent leur plein, le Comité économique et social européen (CESE) invite instamment les dirigeants mondiaux à conclure un accord ambitieux et contraignant, conforme à l'objectif général visant à maintenir le réchauffement planétaire sous la barre des 2 °C.

«J'en appelle à la responsabilité des dirigeants européens et mondiaux et je souhaite leur rappeler que la COP21 est décisive pour l'avenir de notre planète et en particulier les personnes qui y vivent. Si vous prenez les objectifs du développement durable au sérieux, si vous prenez la lutte contre la pauvreté au sérieux, alors vous devez agir maintenant. L'échec n'est pas envisageable.» Tel est le message, clair et puissant, que Georges Dassis, président du CESE, a une nouvelle fois adressé aux négociateurs de la COP21.

Le CESE s'investit depuis des années dans le thème du changement climatique, en suivant les négociations sur le climat et en adressant des recommandations aux décideurs politiques européens. Il estime que la COP21 devrait notamment:

  • produire un cadre juridiquement contraignant et ambitieux, s'appliquant à tous les pays sur la base de responsabilités communes mais différenciées;
  • accélérer la transition de toutes les économies vers des modèles à émissions de carbone faibles ou nulles;
  • veiller à ce que les pays en développement, en particulier les plus vulnérables, soient soutenus et bénéficient de la solidarité internationale;
  • garantir une transition équitable qui prenne en compte le dialogue social ainsi que les droits des travailleurs et les droits de l'homme;
  • associer pleinement la société civile et les citoyens en tant que moteurs du changement durable à l'échelle mondiale, nationale et infranationale.

Mise en œuvre de l'accord de Paris: la société civile aux commandes

Les citoyens et la société civile au sens large sont prêts à promouvoir un accord juste s'attaquant aux perturbations du climat et améliorant le bien-être de l'humanité. Leur contribution est essentielle pour intensifier les actions et accélérer la transition vers une économie et une société à faibles émissions de CO2. Dans de nombreuses communautés, en Europe et ailleurs, les organisations de la société civile font déjà de cette transition une réalité. Il est évident que leur rôle et leur participation seront indispensables à la mise en œuvre des décisions prises à Paris.

Contraignant, équitable et soutenant les pays en développement

Pour le CESE, l'accord doit être contraignant, clair et transparent, et prévoir un mécanisme régulier de suivi et de réexamen afin de renforcer les engagements en matière d’atténuation, mais aussi pour pouvoir réagir rapidement à toute tendance inappropriée. Le passage à des économies à faibles émissions ne doit pas être un jeu à somme nulle dans lequel les travailleurs de certains secteurs produisant beaucoup d'émissions seraient perdants et où les inégalités sociales augmenteraient. La réussite du processus passe inévitablement par le dialogue social. La COP21 doit également veiller à ce que les engagements financiers en matière de lutte contre le changement climatique soient honorés, en particulier celui des pays industrialisés, qui ont promis 100 milliards de dollars pour soutenir le développement d'une économie à faibles émissions de CO2 dans les pays les plus pauvres.

La COP21 doit permettre d'arriver à un avenir sans carbone

La réduction des émissions de CO2 jusqu'à un niveau proche de zéro doit être au centre de toute transition économique. Divers instruments peuvent être envisagés pour favoriser cette évolution, par exemple l'écologisation des régimes fiscaux, la suppression progressive des subventions aux combustibles fossiles parallèlement à la promotion des sources d’énergie renouvelables, le renforcement de la recherche et de l'innovation au niveau européen, ou le soutien de l'échange des bonnes pratiques et des connaissances.

L'écologisation de l'économie doit mobiliser un effort planétaire, que l'Europe pourrait encadrer. La tarification du carbone est un puissant outil à cet égard, à condition qu'il soit tenu compte, lors de sa conception, de critères environnementaux, économiques et sociaux.

Le samedi 5 décembre, le groupe des travailleurs du CESE organisera une manifestation parallèle dans le cadre de la COP21 (Pavillon de l'Union européenne) sur le thème de la décarbonisation, lors de laquelle le président Georges Dassis, accompagné de Gabriele Bischoff, la présidente du groupe des travailleurs, présenteront une nouvelle étude (bientôt disponible) intitulée «La lutte contre le changement climatique: mettre un prix sur le carbone sur la base de critères économiques et sociaux».

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Silvia Aumair

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COP21 – It must be a "game changer".