La COP 22 (Conférence des parties) se déroule à Marrakech, au Maroc, du 7 au 18 novembre 2016. L’accord de Paris, adopté lors de la COP 21 en décembre 2015, a défini un objectif à long terme qui consiste à contenir le réchauffement de la planète «nettement en dessous de 2 °C et [à] poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels». Ayant été ratifié récemment par plusieurs pays et l’UE, il est entré officiellement en vigueur le 4 novembre 2016. Le CESE se félicite de cet événement historique et invite les parties de l’accord de Paris ainsi que les acteurs non étatiques à mettre tout en œuvre pour faire de la session de Marrakesh une veritable COP d’action.
«L’adoption de l’accord n’était que la première étape... il doit à présent être mis en œuvre sans délai. L’échec n’est pas envisageable, il y va de l’intérêt des générations à venir», a déclaré Isabel Caño Aguilar, membre de la délégation du Comité économique et social européen (CESE) à la COP 22.
La mise en œuvre de l’accord de Paris aura une incidence positive sur la vie de chaque citoyen européen. Il ne fait aucun doute qu’après Paris, le chemin vers une économie neutre en carbone sera semé d’embûches, mais le CESE considère l’action en faveur du climat avant tout comme une occasion de créer des entreprises et des emplois et d’améliorer le bien-être des citoyens européens. De nombreuses mesures citoyennes en faveur du climat telles que la culture d’aliments sur des terres communautaires ou le partage de biens et de services impliquent souvent un degré élevé d’interaction sociale et de solidarité, deux ingrédients essentiels pour contribuer à l’amélioration de la qualité de la vie.
Le CESE participe à la COP 22 en tant qu’observateur au sein de la délégation officielle de l’UE, afin de promouvoir le concept d’un nouveau modèle de gouvernance climatique conférant un rôle essentiel aux acteurs non étatiques.
Le CESE prend part à un grand nombre de discussions sur ce thème et organise des manifestations parallèles avec des organisations de la société civile telles que Climate Chance, le Conseil économique, social et environnemental du Maroc et Galvanising the Groundswell of Climate Actions. La délégation concentre également ses efforts sur le dialogue interinstitutionnel avec la Commission européenne, le Parlement européen et le Comité européen des régions afin de souligner l’importance que revêt l’adoption d’un nouveau cadre de gouvernance permettant aux organisations de la société civile et aux communautés locales de s’engager dans la lutte contre le changement climatique, pour ainsi exploiter l’énorme potentiel de participation des citoyens.
Pour atteindre les objectifs de l’accord, Michel Dubromel, membre de la délégation du CESE, a insisté sur la nécessité d’explorer le potentiel considérable de la société civile organisée et de réduire au minimum les obstacles qui s’opposent à une action climatique concrète au niveau local. «Nous devons recenser les mécanismes et mesures qui permettront à la société civile organisée d’être réellement associée au processus et à l’action pour le climat de produire un maximum d’effets, tout en proposant des éléments d’une nouvelle infrastructure de gouvernance climatique.»
C’est la raison pour laquelle le CESE et ses partenaires, à savoir le Comité européen des régions (CdR), le Comité français pour le développement durable (Comité 21 France — C21F) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), ont décidé d’unir leurs efforts afin de créer une nouvelle coalition internationale pour une gouvernance multiacteurs en matière de climat. Cette dernière se penche sur les conditions permettant d’assurer la réussite des actions en faveur du climat menées par les acteurs non étatiques, les possibilités de reproduire les initiatives dignes d’intérêt, ainsi que les éventuelles difficultés à surmonter.
Stefan Back, membre de la délégation du CESE à la COP 22, affirme que «le CESE se bat pour un cadre – fondé sur les principes de l’initiative climatique locale et du “penser à l’échelle mondiale, agir au niveau local” – qui reconnaisse les rôles des acteurs de la société civile dans toute leur diversité, prenne acte des différences en matière de ressources disponibles, tienne compte des facteurs de réussite et crée de véritables conditions favorables à l’action pour le climat».
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