Martina ŠIRHALOVÁ
Fédération des associations d’employeurs de la République slovaque (AZZZ SR)
Au cours des dernières semaines, j’ai traversé plus d’épreuves que je ne l’aurais voulu. Mes sentiments restent très mitigés à ce sujet et je ne compte plus le nombre de pensées relatives à la COVID-19 qui se bousculent dans ma tête, ce qui est sans doute tout à fait normal compte tenu des circonstances. Le 15 mars, l’état d’urgence a été décrété en Slovaquie. C’est là que j’ai compris que la situation ne serait clairement pas facile à gérer. Des mesures ont été prises et nous avons été contraints de nous y habituer. D’une part, nous étions tous effrayés par la maladie, d’autre part, nous étions conscients que certains employeurs ne seraient pas en mesure de faire face à cette situation et que des licenciements seraient par conséquent inévitables. Il s’agit là de l’un des nombreux problèmes sur lesquels nous avons dû travailler. Et nous avons travaillé plus que d’habitude. Les employeurs avaient besoin d’aide dans de nombreux domaines. C’était comme si nous formions deux groupes, d’un côté ceux qui étaient débordés par le travail et de l’autre ceux qui auraient adoré pouvoir travailler, mais qui ne le pouvaient pas. Depuis l’apparition de la pandémie de COVID-19, notre association a attiré l’attention sur la nécessité de prendre rapidement des mesures pour aider les employeurs et les entrepreneurs, de façon à atténuer l’incidence économique du coronavirus. Depuis le début, nous avons activement participé aux discussions sur les propositions avancées et avons nous-mêmes formulé un certain nombre de suggestions. Nous nous efforçons de promouvoir et de soutenir les propositions qui visent avant tout à protéger l’emploi ainsi que la viabilité des entreprises. Nous avons pour objectif commun de préserver le plus d’emplois possible, d’autant plus que la menace de licenciements massifs de travailleurs n’a jamais été aussi grande et tangible. Nous estimons que la Slovaquie doit impérativement instaurer un dialogue social de qualité, soutenu au niveau national par une configuration tripartite entre les travailleurs, les employeurs et le gouvernement. Chaque gouvernement devrait s’attacher à préserver l’harmonie sociale, et nous sommes convaincus qu’il est primordial, particulièrement en cette période difficile, de mettre en œuvre une politique responsable et équilibrée à l’égard des employés et des employeurs dans tous les pays, mais également au niveau européen.