Message du Président Jean-Claude Juncker à l'occasion de la Conférence du Comité économique et social européen à Rome

Chers amis,

Je voudrais tout d'abord remercier Georges de me prêter sa voix, car mon agenda ne m'a pas laissé le plaisir d'être parmi vous. Je compte donc sur mon ami Georges pour vous transmettre mes regrets et aussi mes remerciements.

Vous connaissez toute l'importance que j'accorde aux travaux du Comité économique et social européen et aux évènements tels que le vôtre ce matin. Et ce ne sont pas des mots convenus. Ce sont des mots sincères. J'ai déjà une longue vie politique européenne à mon actif, ce qui m'a donné l'occasion d'apprécier directement toute la valeur et la remarquable qualité de vos avis qui sont toujours d'une intelligence pédagogique rare.

Et alors que la Commission vient de lancer un large débat sur l'avenir de l'Europe, c'est tout naturellement que je vous confirme que la Commission saisira le Comité d'une demande d'avis sur ce thème majeur, et votre contribution sera capitale pour éclairer nos esprits.

Dans son Livre blanc, la Commission présente cinq scenarii qui sont autant de voies différentes qui s'offrent à nous, mais qui sont toutes fondées sur la préservation de notre unité à 27.

Certains, qui ont du débat une autre conception que la mienne, m'ont reproché de ne pas avoir dicté la voie qu'il faudra suivre. En effet, je n'ai pas voulu tuer le débat dans l'œuf. Mais, et cela ne vous étonnera pas, j'ai ma préférence entre ces différents scenarii, parce que j'ai des convictions.

J’ai la conviction que l’Union européenne fait la force des Etats membres qui la composent. Et j'ai la conviction qu'on ne peut pas construire l'avenir en Europe, ni ailleurs, si on ne met pas le sort des êtres humains au centre de nos actions politiques.

Il faut savoir reconnaître ce qui est important aux yeux de nos concitoyens afin de ne pas perdre leur soutien. Il faut savoir écouter ce que les peuples d'Europe ont à nous dire. Ce que nous faisons, nous le faisons pour eux, et nous devons le faire avec eux.

Et parce qu'en Europe les partenaires sociaux et la société civile jouent un rôle essentiel tant au niveau national qu'au niveau européen, je vous invite tous à vous saisir de ce débat, à le prendre à bras le corps, à le porter à travers vos pays, vos régions, et à lui donner le plus large écho possible.

Votre conférence d'aujourd'hui est une contribution en ce sens, et je vous souhaite une journée d'échanges riches, francs et fructueux.