Le Comité économique et social européen (CESE) a donné la parole à l’initiative citoyenne européenne (ICE) «End the Cage Age» (Une nouvelle ère sans cage) lors de sa session plénière tenue à Bruxelles, lui fournissant ainsi une plateforme européenne pour exposer ses objectifs et ses préoccupations concernant le bien-être des animaux d’élevage.

Isabel Caño, vice-présidente du CESE, y a accueilli Olga Kikou, coordinatrice de ladite initiative, pour la féliciter du succès de cette ICE, qui a recueilli au cours d’une année plus de 1,5 million de signatures dans 21 États membres de l’Union et qui se trouve à l’heure actuelle au stade de la procédure de certification menée par les États membres.

Compassion in world farming («Compassion dans l’agriculture du monde»), l’organisation à l’origine de la campagne portant l’initiative citoyenne européenne, a été créée en 1967 par Peter Roberts, un éleveur laitier britannique qui s’inquiétait des méthodes agricoles modernes. «Les animaux peuvent souffrir et ressentent la douleur, ils sont susceptibles d’apprécier la compagnie d’autres animaux et ils peuvent connaître aussi bien des sentiments de joie que des sentiments négatifs; tout ceci montre qu’ils sont des êtres sensibles», a déclaré Mme Kikou, en soulignant que le traité de Lisbonne reconnaît les animaux comme tels.

«Nous voulons nous assurer que les institutions européennes réagiront aux attentes qu’expriment les citoyens», a-t-elle déclaré. «Nous œuvrons auprès de nombreux agriculteurs pour leur apprendre à travailler de manière durable. Nous ne sommes pas contre eux, nous ne voulons pas interdire la viande; tout simplement, il n’y a pas de place pour les cages au XXIe siècle.»

Christophe Lefèvre, président du groupe «ICE» du CESE, a profité de l’occasion pour réitérer l’engagement continu du CESE (qui s’est manifesté de façon très concrète lors de la Journée annuelle de l’ICE) en faveur d’une amélioration des ICE. L’objectif est de rendre cet instrument plus convivial et de s’assurer qu’il a un véritable impact.

Les membres du CESE ont fait observer que, dans l’intérêt aussi bien des consommateurs que des agriculteurs et de l’agriculture durable, il convenait d’examiner attentivement tous les aspects – tels que les importations de viande et l’impact financier sur le marché unique – avant de prendre toute nouvelle mesure.(ks)