Le CESE fête les champions des valeurs européennes
Chers lecteurs,
La remise du prix de la société civile marque, chaque année, un moment important pour le Comité économique et social européen qui le décerne, mais aussi pour toutes les organisations de la société civile qui, par leur travail, contribuent à améliorer le vivre-ensemble en Europe. En effet, c'est la société civile européenne dans toute sa diversité et sa richesse qui est, symboliquement, appelée sur scène et mise à l'honneur par ce prix.
Le CESE fête les champions des valeurs européennes
Chers lecteurs,
La remise du prix de la société civile marque, chaque année, un moment important pour le Comité économique et social européen qui le décerne, mais aussi pour toutes les organisations de la société civile qui, par leur travail, contribuent à améliorer le vivre-ensemble en Europe. En effet, c'est la société civile européenne dans toute sa diversité et sa richesse qui est, symboliquement, appe...Pour en savoir plus
Le CESE fête les champions des valeurs européennes
Chers lecteurs,
La remise du prix de la société civile marque, chaque année, un moment important pour le Comité économique et social européen qui le décerne, mais aussi pour toutes les organisations de la société civile qui, par leur travail, contribuent à améliorer le vivre-ensemble en Europe. En effet, c'est la société civile européenne dans toute sa diversité et sa richesse qui est, symboliquement, appelée sur scène et mise à l'honneur par ce prix.
C'est ainsi que cette édition, consacrée à l'année 2018 en tant qu'Année européenne du patrimoine culturel, a pu compter sur quelque 150 candidats issus de 27 pays, qui œuvrent dans de multiples domaines selon des approches très différentes. Nous nous en réjouissons vivement, car il y a là un très beau témoignage de l'élan de notre vie associative.
Nous avons choisi d'interpréter la notion d'héritage culturel au sens large du terme, comprenant non seulement les œuvres d'art, mais aussi le patrimoine immatériel et les valeurs européennes, notamment celles de partage, de solidarité, de travail et de tolérance. C'est surtout ces valeurs que le CESE a voulu privilégier.
Comme vous le verrez dans ce numéro spécial, ces valeurs jouent un rôle prépondérant dans les activités de nos lauréats.
Dans celles de la coopérative Aria Nuova/Ecomusem, qui s'attache à rendre accessibles les œuvres d'art de sa région en Italie à des personnes souffrant de graves handicaps pour améliorer, par l'expérience de la beauté et de son partage, leur qualité de vie.
Dans celles de Taste of Danube, qui tisse des liens entre des gens de pays, d'âges et d'horizons très divers par le partage de ce qu'il y a de plus fondamental et démocratique dans notre culture alimentaire: le pain.
Dans le travail de Swans, qui permet à de jeunes femmes très douées mais défavorisées d'accéder à une éducation de haut niveau pour pouvoir exercer des rôles à la hauteur de leurs capacités qui, sans ce coup de pouce, sans ce geste de solidarité sociale, resteraient peut-être en dehors de leur portée.
Balkans without Borders, de son côté, utilise le cinéma, une invention européenne qui alimente une importante industrie, comme moyen de faire passer des messages de paix aux jeunes d'une région meurtrie par la guerre. Nous avons vu, dans cette mise en commun de ressources culturelles, une belle déclinaison du principe européen.
Enfin, un petit mot sur Safe Passage. Par ce prix, nous avons voulu récompenser le très remarquable travail accompli par cette organisation pour lutter contre le fléau des passeurs et offrir des voies sûres et légales à des êtres humains qui fuient des réalités accablantes. L'Europe a besoin d'eux. En leur décernant ce prix, nous tenons à souligner que, même après le Brexit, le CESE gardera et continuera à développer ses liens avec la société civile britannique.
Le CESE a publié une brochure qui présente les cinq projets lauréats de cette année et des informations d’ordre général au sujet du Prix de la société civile.
Le CESE a publié une brochure qui présente les cinq projets lauréats de cette année et des informations d’ordre général au sujet du Prix de la société civile.
Le CESE a publié une brochure qui présente les cinq projets lauréats de cette année et des informations d’ordre général au sujet du Prix de la société civile.
Le projet allemand «Tastes of Danube – Bread connects» (Les saveurs du Danube – Le pain fait le lien), géré par l’organisation à but non lucratif Danube Networkers for Europe (DANET), a remporté le premier prix d’une valeur de 14 000 EUR. Les quatre autres initiatives – SWANS (Allemagne), Eco...Pour en savoir plus
Le projet allemand «Tastes of Danube – Bread connects» (Les saveurs du Danube – Le pain fait le lien), géré par l’organisation à but non lucratif Danube Networkers for Europe (DANET), a remporté le premier prix d’une valeur de 14 000 EUR. Les quatre autres initiatives – SWANS (Allemagne), Eco Museum (Italie), Safe Passage (Royaume-Uni) et Balkans Beyond Borders (Grèce) – ont reçu chacune 9 000 EUR.
«En cette Année européenne du patrimoine culturel, le CESE espère que ce prix permettra de mieux faire connaître la richesse culturelle de l’Europe ainsi que la multiplicité et la variété des identités européennes. Il entend promouvoir des projets qui soutiennent un sentiment commun d’appartenance et de sens à travers la diversité et avec cette dernière. Il souhaite accroître la visibilité des nombreux projets menés dans toute l’Europe, qui promeuvent les valeurs européennes que sont entre autres le respect de la dignité humaine et des droits de l’homme, la liberté, la démocratie, l’égalité et l’état de droit. Enfin et surtout, il tient à remercier les personnes et les organisations qui luttent au quotidien pour une Europe fondée sur ces valeurs», a déclaré M. Luca Jahier, président du CESE, lors de la cérémonie de remise des prix à Bruxelles.
L’idée fondatrice du projet de l’organisation DANET, «Tastes of Danube – Bread connects», qui a remporté le prix, est de présenter le pain comme un patrimoine culturel immatériel commun qui unit les Européens dans leur diversité. Dans le cadre de ce projet, des activités de boulangerie et des festivals ont été organisés dans différents pays traversés par le Danube, afin de rassembler des personnes de tous âges et toutes origines sociales ou ethniques.
Bien qu’ayant son siège social en Allemagne, DANET est une organisation faîtière chapeautant diverses organisations éducatives à but non lucratif et experts issus des pays du Danube, comme l’Autriche, la Croatie, la Bulgarie, la Roumanie, la Serbie, la Slovaquie et la Hongrie. En tant qu’association sans but lucratif promouvant l’apprentissage innovant et la participation sociale de tous les citoyens, DANET espère que son projet permettra de sensibiliser les populations aux racines culturelles communes dans la région du Danube et en Europe, en suscitant le dialogue et en renforçant les liens interculturels et intergénérationnels en Europe.
En acceptant son prix, Carmen Stadelhofer, présidente de DANET, a déclaré: «Le pain a toujours été un symbole de communauté et de partage. Avec notre projet, nous voulons faire tomber les barrières et agir pour une Europe solidaire et pacifique. Nous travaillons sur le terrain et essayons d’impliquer tout le monde. Nous réunissons différents groupes ethniques qui, autrement, ne se rencontreraient peut-être pas. Nous rassemblons des personnes âgées et des jeunes, y compris ceux qui éprouvent des difficultés à trouver leur place dans la société. Ce prix est une reconnaissance forte et un grand honneur pour les nombreuses organisations et les personnes qui participent à ce projet.»
N’hésitez pas à visionner la vidéo présentant les projets récompensés.
Un autre lauréat est l’initiative SWANS, la première du genre en Allemagne. Cette initiative est menée par un groupe de femmes bénévoles qui organise des séminaires sur les carrières professionnelles et le leadership à l’intention d’étudiantes universitaires talentueuses issues de familles de migrants ainsi que de femmes de couleur, dans le but de les aider à trouver l’emploi qu’elles méritent et de mettre un terme à la discrimination dont elles sont victimes sur le marché de l’emploi.
Le projet italien Eco Museum, distingué par un prix, est géré par la coopérative sociale Aria Nuova. Il aide des patients souffrant de troubles mentaux, hébergés en unités résidentielles, à faire l’expérience directe de l’art et de la culture, affirmant ainsi l’universalité du droit à la culture.
La campagne culturelle «80 ans plus tard, les enfants réfugiés ont toujours besoin d’un passage sûr», menée par l’organisation britannique Safe Passage, s’efforce de gagner le public à la cause des enfants réfugiés d’aujourd’hui, en établissant un parallèle entre la situation actuelle et Kindertransport, une opération de sauvetage de très grande ampleur au cours de laquelle les citoyens britanniques ont accueilli des enfants fuyant les persécutions nazies durant la deuxième Guerre mondiale. Jusqu’à présent, Safe Passage a permis à plus de 1 500 enfants de trouver refuge par des voies sûres et légales.
Le lauréat grec est un festival de courts métrages organisé par Balkans Beyond Borders. Le festival, qui a lieu chaque année dans une ville différente des Balkans, montre le travail de réalisateurs issus de pays des Balkans et au-delà et utilise l’art comme outil d’émancipation pour dépasser les différences enracinées dans le passé tumultueux de la région.
Le prix de la société civile du CESE, qui fête cette année son dixième anniversaire, a attiré 150 candidats issus de pas moins de 27 États membres de l’UE, ce qui témoigne du grand enthousiasme de la société civile des quatre coins de l’Union européenne pour promouvoir les valeurs européennes et le patrimoine culturel. Avec ce prix, le CESE souhaite donner un coup de pouce au travail de proximité des organisations et des personnes primées.
Le prix vise en effet à récompenser «l’excellence dans les initiatives de la société civile». Il est consacré chaque année à un thème différent, correspondant à un domaine d’activité important du CESE. L’édition 2017 portait sur «la promotion d’un esprit d’entreprise innovant qui privilégie l’intégration des groupes défavorisés sur le marché du travail».
Pour rapprocher les Européens de l’idée d’une Europe unie et pacifiée, il faut associer les citoyens ordinaires, affirme Eva Hrabal, de l’organisation lauréate.
Pour rapprocher les Européens de l’idée d’une Europe unie et pacifiée, il faut associer les citoyens ordinaires, affirme Eva Hrabal, de l’organisation lauréate.
CESE info: Pourriez-vous expliquer ce que ce prix représente pour vous et votre organisation?
Tastes of Danube [Saveurs du Danube]: Ce prix est une reconnaissance majeure des efforts que nous avons entrepris pour ra...Pour en savoir plus
Pour rapprocher les Européens de l’idée d’une Europe unie et pacifiée, il faut associer les citoyens ordinaires, affirme Eva Hrabal, de l’organisation lauréate.
CESE info: Pourriez-vous expliquer ce que ce prix représente pour vous et votre organisation?
Tastes of Danube [Saveurs du Danube]: Ce prix est une reconnaissance majeure des efforts que nous avons entrepris pour rassembler des personnes de tous âges, de tous groupes ethniques et de toutes conditions dans l’ensemble des pays du Danube, pour les unir autour du thème du pain et leur faire prendre conscience de nos racines culturelles communes dans la région du Danube et en Europe. Il s’agit d’une reconnaissance forte et d’un grand honneur pour les nombreuses organisations et personnes participant à ce projet, en particulier les bénévoles. Le prix apportera une impulsion majeure en vue d’élargir la coopération européenne et de créer à travers l’Europe une «route du pain» à caractère culturel. Il consolidera notre amitié interculturelle tout au long du Danube, encouragera d’autres acteurs à rejoindre nos activités et nous aidera à diffuser notre message dans la région du Danube et à travers toute l’Europe, créant ainsi des liens entre un plus grand nombre de personnes encore.
Quels conseils donneriez-vous à d’autres organisations pour obtenir de bons résultats dans le cadre d’actions et de programmes de ce genre?
Pour rapprocher les Européens de l’idée d’une Europe unie et pacifiée, il faut associer les citoyens ordinaires et, surtout, croire en la vision que vous portez. Recherchez des partenaires qui partagent cette vision, ainsi que des organisations et partenaires qui pourront apporter leur soutien financier. Recherchez un concept qui contribuera à surmonter les barrières linguistiques grâce à une activité commune. Associez dès le départ les bénévoles sur un pied d’égalité. Exploitez les possibilités qu’offrent les médias numériques en matière de communication et de coopération. Commencez modestement et faites vos preuves: votre démarche aura un effet boule de neige.
Comment utiliserez-vous ce financement particulier pour aider davantage encore la collectivité?
Nous l’utiliserons à la fois comme financement structurel et pour soutenir des manifestations visant à associer davantage de partenaires à notre «route du pain» à caractère culturel. Nous espérons que le prix nous aidera à trouver davantage de sponsors, car les grands projets nécessitent des fonds importants.
Quel est, selon vous, le meilleur moyen de garantir que chaque pays préserve et revendique fièrement son patrimoine culturel tout en tirant le meilleur parti de la diversité culturelle que l’Europe a à offrir?
Il faut rendre visible la diversité des traditions culturelles et des langues et faire en sorte qu’elle soit perçue comme une valeur qui enrichit notre maison commune qu’est l’Europe. Il faut faire prendre conscience aux gens que nous avons tous beaucoup en commun dans notre vie quotidienne, dans notre histoire et dans notre culture. Il faut promouvoir la communication et la coopération entre Européens de l’Ouest, de l’Est et du Sud-Est, en prévoyant des activités partagées qui feront tomber les préjugés et favoriseront la prise de conscience d’une identité européenne. Il faut donner corps aux valeurs européennes en travaillant de concert sur la base de méthodes innovantes. Il y a lieu d’établir un budget pour les petits projets culturels transnationaux, et de créer des possibilités de réunir des organisations de la société civile qui, malgré leur petite taille, font preuve d’un réel dynamisme. Il faut faire en sorte que les gens se sentent chez eux en Europe!
«SWANS, l’organisation qui aide les femmes défavorisées de talent à accéder à une éducation de qualité afin d’améliorer leurs chances d’avoir une carrière épanouissante, utilisera la dotation du prix pour toucher davantage de femmes à haut potentiel», affirme Martha Dudzinski.
«SWANS, l’organisation qui aide les femmes défavorisées de talent à accéder à une éducation de qualité afin d’améliorer leurs chances d’avoir une carrière épanouissante, utilisera la dotation du prix pour toucher davantage de femmes à haut potentiel», affirme Martha Dudzinski.
CESE Info: Pourriez-vous expliquer ce que ce prix représente pour vous et votre organisation?
SWANS: Le fait que notre action soit reconnue à travers la remise d’un ...Pour en savoir plus
«SWANS, l’organisation qui aide les femmes défavorisées de talent à accéder à une éducation de qualité afin d’améliorer leurs chances d’avoir une carrière épanouissante, utilisera la dotation du prix pour toucher davantage de femmes à haut potentiel», affirme Martha Dudzinski.
CESE Info: Pourriez-vous expliquer ce que ce prix représente pour vous et votre organisation?
SWANS: Le fait que notre action soit reconnue à travers la remise d’un prix aussi prestigieux que le Prix de la société civile du CESE envoie un signal extrêmement positif à toutes les femmes membres d’une famille de migrants, et tout particulièrement à celles qui participent à nos séminaires, en leur donnant le sentiment d’être soutenues et valorisées, et en les encourageant ainsi à suivre la voie qu’elles ont choisie.
Quels conseils donneriez-vous à d’autres organisations pour obtenir des résultats dans le cadre d’actions et de programmes de ce genre?
S’agissant d’apporter une contribution à la société civile, une véritable passion et une forte motivation sont les facteurs les plus importants de la réussite. Il faut être profondément convaincu du bien-fondé de la cause défendue car, contrairement à ce qui se passe dans le secteur privé, par exemple, il n’y a pas d’autres facteurs, comme l’argent, qui puissent être source de motivation. L’authenticité qui va de pair avec cette conviction fera rayonner l’enthousiasme qui en découle et vous aidera à poursuivre la réalisation de vos objectifs avec succès.
Comment utiliserez-vous ce financement particulier pour aider davantage encore la communauté concernée?
L’argent du prix nous permettra d’organiser des séminaires supplémentaires et peut-être-même un événement plus important de mise en réseau pour les jeunes femmes de notre communauté afin qu’elles puissent échanger leurs idées et leurs expériences de même que nouer des liens et réseauter.
En tant qu’organisation œuvrant à l’intégration des migrants, si vous pouviez adopter une disposition juridique spécifique au niveau européen, quelle serait-elle?
De nombreuses études scientifiques montrent clairement que nos marchés du travail actuels sont nettement discriminatoires en ce qu’il avantagent les hommes blancs aux dépens des femmes, des gens de couleur et d’autres minorités. Des mesures juridiques peuvent fournir un soutien temporaire pour remédier à cette situation et créer des conditions de concurrence équitables. Les procédures de candidatures «à l’aveugle» et les quotas peuvent contraindre les employeurs à s’efforcer de trouver le candidat qui est réellement le plus qualifié; ils apprendront comment attirer et s’attacher des travailleurs issus d’horizons divers qu’ils ont si longtemps ignorés. Toutefois, de telles mesures, à l’instar de la discrimination positive, butent toujours sur une question de légitimation: personne ne souhaite voir ses qualifications mises en doute et être classé dans les catégories «femme ou migrant relevant d’un quota, etc.». Nous ne pourrons néanmoins surmonter cet état d’esprit qui consiste à reprocher aux personnes issues de minorités de ne pas être qualifiées que si nous commençons à admettre que le marché du travail actuel n’a pas pour assise première les qualifications mais la reproduction de structures existantes dominées par les hommes blancs. Plus tôt les employeurs se résoudront à se défaire de leurs préjugés inconscients, plus vite tout un chacun pourra croire que ses efforts intenses et ses qualifications porteront leurs fruits.
Grâce à son projet Ecomuseo, la coopérative Aria Nuova aide les personnes ayant un handicap mental à faire l’expérience du patrimoine culturel, affirmant par là l’universalité du droit à la culture. En permettant à ces personnes d’accéder aux sites du patrimoine et par la suite d’exprimer leurs expériences esthétiques dans le cadre de laboratoires participatifs, cette initiative atténue leur sentiment d’isolement. M. Vincenzo Griffo d’Aria Nuova estime que le prix décerné adresse un signal significatif d’inclusion et de solidarité, à la société civile au sens large, mais aussi, plus spécifiquement, au monde du handicap.
Grâce à son projet Ecomuseo, la coopérative Aria Nuova aide les personnes ayant un handicap mental à faire l’expérience du patrimoine culturel, affirmant par là l’universalité du droit à la culture. En permettant à ces personnes d’accéder aux sites du patrimoine et par la suite d’exprimer leurs expériences esthétiques dans le cadre de laboratoires participatifs, cette initiative atténue leur sentiment d’isolement. M. Vincenzo Griffo d’Aria Nuova estime que le prix ...Pour en savoir plus
Grâce à son projet Ecomuseo, la coopérative Aria Nuova aide les personnes ayant un handicap mental à faire l’expérience du patrimoine culturel, affirmant par là l’universalité du droit à la culture. En permettant à ces personnes d’accéder aux sites du patrimoine et par la suite d’exprimer leurs expériences esthétiques dans le cadre de laboratoires participatifs, cette initiative atténue leur sentiment d’isolement. M. Vincenzo Griffo d’Aria Nuova estime que le prix décerné adresse un signal significatif d’inclusion et de solidarité, à la société civile au sens large, mais aussi, plus spécifiquement, au monde du handicap.
CESE info: Pourriez-vous expliquer ce que ce prix représente pour vous et votre organisation?
Aria Nuova: Ce prix représente l’aboutissement d’un processus auquel nous croyons profondément et grâce auquel nous avons pu mettre à l’essai des formes novatrices de réhabilitation pour les usagers des services de psychiatrie, en faisant en sorte qu’ils aient accès à des activités culturelles et esthétiques et qu’ils puissent y prendre part, ces expériences revêtant une importance cruciale pour le développement personnel de chaque individu.
Quels conseils donneriez-vous à d’autres organisations pour obtenir de bons résultats dans le cadre d’actions et de programmes de ce genre?
Le conseil que je donnerais à d’autres organisations est d’encourager tout type de projet qui vise à sensibiliser le public, de sorte que chacun puisse apprécier la valeur d’un patrimoine culturel qui soit pleinement inclusif.
Comment utiliserez-vous ce financement particulier pour aider davantage encore la collectivité?
Nous sommes fiers de la reconnaissance qui nous a été témoignée, et nous utiliserons ce financement pour multiplier les projets et les initiatives en lien avec le dispositif Ecomuseo. Nous avons l’intention de rallier un plus grand nombre de centres de réhabilitation psychiatrique, l’objectif ultime étant de faire en sorte que l’ensemble du public soit sensibilisé à l’importance de rendre le patrimoine culturel plus accessible.
En Italie, la protection sociale en faveur des personnes handicapées a subi plus de 10 millions d’EUR de coupes sur deux ans, en 2018 et 2019, et la loi dite «Dopo di noi» – «quand nous ne serons plus là» –, qui prévoit la prise en charge de ces personnes par la protection sociale lorsqu’elles n’ont plus de famille pour s’occuper d’elles, semble n’être opérationnelle que dans quatre régions seulement. Dans ce contexte, quelle signification ce prix revêt-il pour vous?
La reconnaissance que nous avons reçue grâce au prix du CESE est d’autant plus importante à la lumière du cadre juridique italien, qui reste insuffisamment attentif aux besoins des personnes ayant un handicap, et qui laisse beaucoup à désirer pour ce qui est de leur protection. Un tel «vide» réglementaire apparaît d’autant plus inacceptable compte tenu de la situation sociale actuelle, en particulier depuis ces dernières années, situation qui réclame incessamment que les institutions portent un regard plus attentif sur des besoins que l’on peut à l’évidence qualifier de droits fondamentaux de l’homme, tels qu’ils sont inscrits dans la constitution italienne et mis en avant dans la législation européenne.
Le fait que ce prix soit si prestigieux est révélateur de la sensibilisation grandissante à une condition – celle des troubles de la santé mentale – qui continue d’être lourdement stigmatisée, et adresse un message significatif d’inclusion et de solidarité, à la société civile au sens large, mais aussi, plus spécifiquement, au monde du handicap. En servant pour nous de catalyseur pour persévérer dans la conduite d’actions pionnières visant à inclure d’autres formes d’accompagnement, ce prix donne l’image d’un pays qui défend la solidarité et l’inclusion, et il témoigne d’une adhésion claire aux valeurs de l’Union européenne.
En faisant se rencontrer des jeunes de l’ensemble des pays des Balkans pour leur permettre de partager leurs cultures respectives dans le cadre de son festival du film, Balkans Beyond Borders [Les Balkans au-delà des frontières, BBB] cherche à transcender le passé tumultueux de la région. En effet, comme l’affirme la représentante de l’organisation, Veroniki Krikoni, «tout changement se fera par et pour les jeunes».
En faisant se rencontrer des jeunes de l’ensemble des pays des Balkans pour leur permettre de partager leurs cultures respectives dans le cadre de son festival du film, Balkans Beyond Borders [Les Balkans au-delà des frontières, BBB] cherche à transcender le passé tumultueux de la région. En effet, comme l’affirme la représentante de l’organisation, Veroniki Krikoni, «tout changement se fera par et pour les jeunes».
En faisant se rencontrer des jeunes de l’ensemble des pays des Balkans pour leur permettre de partager leurs cultures respectives dans le cadre de son festival du film, Balkans Beyond Borders [Les Balkans au-delà des frontières, BBB] cherche à transcender le passé tumultueux de la région. En effet, comme l’affirme la représentante de l’organisation, Veroniki Krikoni, «tout changement se fera par et pour les jeunes».
CESE info: Qu’est-ce que ce prix représente pour vous et votre organisation?
BBB: Balkans Beyond Borders célèbre son 10e anniversaire en 2019. En plus de dynamiser sensiblement nos activités, ce prix du CESE aura donc également un caractère symbolique. Le fait de compter parmi les lauréats consacre nos dix années de travail. Ce prix donnera au festival l’impulsion dont il a besoin pour élargir ses activités et sa mission et accroître sa visibilité, de façon à pouvoir toucher un public plus vaste dans un plus grand nombre d’endroits en Europe, et ce aussi bien physiquement, au moyen de manifestations culturelles, que par voie électronique, grâce à notre plateforme en ligne, et susciter ainsi le dialogue par l’intermédiaire de l’art. Cela nous permettra également de rassembler la communauté qui sous-tend notre organisation, de proposer des formations spécifiques sur des thèmes et techniques innovants et d’offrir une plateforme concrète susceptible de contribuer à la création d’un espace public européen où partager nos valeurs, nos identités et notre patrimoine européens communs.
Quels conseils donneriez-vous à d’autres organisations pour obtenir de bons résultats dans le cadre d’actions et de programmes de ce genre?
Notre conseil serait double: d’un côté, il faut s’obstiner, insister et travailler avec méthode et, de l’autre, l’ouverture est la clé du succès. L’union fait la force. Essayez de trouver les partenaires appropriés, qui s’accordent avec votre vision et votre mission, dont les compétences peuvent compléter les vôtres et qui puissent vous aider à améliorer votre savoir-faire.
Comment utiliserez-vous ce financement particulier pour aider davantage encore la collectivité?
Notre organisation met l’accent sur la notion de partage, comme en témoigne le thème du festival de cette année. Le partage d’idées, celui des cultures, celui de nos ressources avec les personnes dans le besoin. Ce financement nous permettra donc d’être plus efficaces pour ce qui est de partager notre rêve d’une Europe meilleure avec un plus grand nombre de personnes, en se concentrant davantage encore sur les jeunes générations. N’oublions pas, en effet, que tout changement se fera par (et pour) les jeunes.
Balkans Beyond Borders met l’accent sur la jeunesse, mais qu’en est-il des générations précédentes, pour qui les cicatrices laissées par la guerre sont bien plus profondes? Pensez-vous qu’une telle approche fonctionnerait auprès d’elles?
Il s’agit d’un défi que nous devons accepter de relever. Les jeunes sont l’avenir de l’Europe, mais les générations plus âgées ont été meurtries par la guerre. Cela étant, offrir aux jeunes générations un espace d’expression, dans lequel ils se sentent libres de créer et de réexaminer leur passé sous un jour nouveau, peut également avoir un effet positif sur les générations précédentes. Le slogan de l’Année européenne du patrimoine culturel est «Quand le passé rencontre l’avenir». C’est précisément ce que nous nous efforçons de faire en comblant le fossé entre des périodes différentes et en ciblant les générations plus âgées grâce au pouvoir des jeunes.
L’organisation britannique qui lutte pour offrir aux enfants réfugiés des itinéraires sûrs et légaux vers le Royaume-Uni utilisera le montant de son prix pour atteindre son objectif de réinstallation de 10 000 enfants sur une dizaine d’années, explique Charlotte Morris, sa responsable de la communication et du développement, à CESE Info.
L’organisation britannique qui lutte pour offrir aux enfants réfugiés des itinéraires sûrs et légaux vers le Royaume-Uni utilisera le montant de son prix pour atteindre son objectif de réinstallation de 10 000 enfants sur une dizaine d’années, explique Charlotte Morris, sa responsable de la communication et du développement, à CESE Info.
CESE info: Pourriez-vous expliquer ce que ce prix représente pour vous et votre organisation?...Pour en savoir plus
L’organisation britannique qui lutte pour offrir aux enfants réfugiés des itinéraires sûrs et légaux vers le Royaume-Uni utilisera le montant de son prix pour atteindre son objectif de réinstallation de 10 000 enfants sur une dizaine d’années, explique Charlotte Morris, sa responsable de la communication et du développement, à CESE Info.
CESE info: Pourriez-vous expliquer ce que ce prix représente pour vous et votre organisation?
Passage sûr: Ce prix est la récompense de notre ferme détermination à placer la dignité humaine et les droits de l’homme au centre de notre travail. Ce sont des valeurs dont nous savons qu’elles sont partagées par les citoyens de toute l’europe et, malgré un avenir incertain, ces valeurs demeureront des constantes.
Quels conseils donneriez-vous à d’autres organisations pour obtenir de bons résultats dans le cadre d’actions et de programmes de ce genre?
Notre organisation est déterminée à ouvrir des voies sûres et légales pour les réfugiés. «Faisons-le simplement», telle est l’approche de notre équipe et de nos partenaires et le fait d’être une petite organisation facilite cette attitude.
Comment utiliserez-vous ce financement particulier pour aider davantage encore la collectivité?
Ce prix nous aidera à poursuivre notre campagne pour offrir aux enfants réfugiés plus de passages sûrs, et en particulier :
PREMIÈREMENT, à défendre le droit des enfants réfugiés en Europe au regroupement familial au RU maintenant et après le Brexit,
DEUXIÈMEMENT, à poursuivre notre campagne en vue d’obtenir du gouvernement britannique qu’il s’engage à réinstaller 10 000 enfants réfugiés sur les dix prochaines années, et
TROISIÈMEMENT, à mener un travail de sensibilisation pour créer un changement positif dans l’opinion publique et lui faire accepter que le Royaume-Uni offre une protection aux réfugiés, et plus généralement, pour amener un changement des comportements dans toute l’Europe.
Quels effets aura le Brexit sur votre travail?
Nous avons élaboré des plans de sorte qu’il n’affecte pas nos opérations. Nous avons obtenu un amendement à la loi sur le retrait du Royaume-uni pour que les enfants réfugiés puissent continuer à bénéficier du regroupement familial en Grande-Bretagne après le Brexit. Nous continuerons également à réunir les réfugiés avec leur famille en Europe.