Compte tenu des menaces actuelles et futures pesant sur l'accès à la sécurité sociale par les personnes travaillant dans les nouvelles formes de travail, le CESE recommande aux États membres et aux tribunaux européens de réglementer ces nouvelles formes d'emploi. Les États membres devraient envisager de relier les systèmes électroniques de leurs régimes d'assurance-maladie et de retraite à ceux de leurs administrations fiscales et de rendre obligatoire le versement de cotisations aux personnes qui génèrent des revenus professionnels. Il conviendrait en outre d'examiner si une partie du dividende de la numérisation pourrait être utilisée pour assurer la viabilité des systèmes de sécurité sociale.
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De nombreuses formes de travail atypique se développent actuellement, et toutes les parties intéressées devraient coordonner leurs efforts afin de maîtriser les risques sociaux qui y sont liés. L’automatisation et les robots ont une incidence croissante sur le travail. S’ils sont potentiellement capables de stabiliser l’économie dans une société vieillissante, ils affectent également l’emploi; il est dès lors essentiel que le dialogue social sur ce thème intervienne à un stade précoce. À l’avenir, l’apprentissage et la formation professionnelle tout au long de la vie seront une nécessité pour tous, mais il reste préférable d’aborder les évolutions à long terme dans le cadre de l’enseignement général.
Avis du CESE: Fourniture et développement de compétences, y compris les compétences numériques, dans le contexte des nouvelles formes de travail: nouvelles politiques et évolution des rôles et des responsabilités (avis exploratoire à la demande de la présidence es
En cette période de profondes mutations dans le monde du travail, les objectifs et principes clés du dialogue social et des négociations collectives demeurent valables. Leur rôle n’est pas de s’opposer aux changements, mais de les orienter de manière à en tirer pleinement parti, tout en veillant à ce que les droits fondamentaux des travailleurs puissent toujours être invoqués. Il est nécessaire de mettre en place une gestion participative, d’établir des règles collectives, d’adapter le dialogue social et de trouver des réponses innovantes. La numérisation et ses effets sur le travail sont une priorité.
Le CESE se félicite de la «Nouvelle stratégie pour les compétences en Europe». Cependant, il souhaite voir des solutions plus novatrices dans les domaines de l'éducation et du développement des compétences, car l'Europe a besoin d'un reel changement de paradigme en ce qui concerne le but et le fonctionnement du secteur de l'éducation. Le CESE considère qu'il n'est pas suffisant d'aider les individus à aquérir des compétences de base, et qu'il est crucial de s'assurer qu'une Garantie de compétences devienne une voie garantie qui permette aux gens d'avancer et atteindre les niveaux de compétences les plus élevées.
La nature des relations de travail et d’emploi évolue très rapidement. Il convient d’évaluer l’impact de ces évolutions sur le marché du travail et les normes, l’économie, les régimes fiscaux et de sécurité sociale, et la décence du salaire. Le défi à relever, est d’encourager l’innovation de sorte à stimuler l’obtention de résultats favorables à une économie sociale de marché qui soit durable et compétitive. Le CESE place la développement de modèles de protection sociale capables de couvrir des formes plus flexibles d’emploi au rang de ses priorités. Cet aspect devrait être pris en compte dans le cadre du développement du socle européen des droits sociaux.
Le CESE soutient l'intention de la présidence néerlandaise du Conseil de lutter contre la pauvreté par des démarches intégrées et par la collaboration entre acteurs publics et privés. Toutefois, pour le faire, les États membres doivent être soutenus par un cadre européen commun et les acteurs de bonnes pratiques par des stratégies nationales de lutte contre la pauvreté. Le Conseil de l'UE devrait réaffirmer l'engagement d'atteindre l'objectif européen de réduction de la pauvreté d'ici 2020.
Le CESE estime nécessaire de garantir des prestations sociales de base moyennant des dispositions communes à l'échelon de l'UE. L'avis énonce des principes de politique sociale qui pourraient servir de fondement aux recommandations de la Commission, notamment dans le cadre du semestre européen, de la stratégie Europe 2020, de la méthode ouverte de coordination et de l’évaluation des incidences sociales selon l’article 9 du TFUE. Tels principes devraient aussi constituer la base pour un socle minimal obligatoire de protection sociale et pour l'action et la gouvernance des institutions de l'UE.