Avis du CESE: Feuille de route pour l'égalité entre les femmes et les hommes (2006-2010) et stratégie de suivi

Avis du CESE: Feuille de route pour l'égalité entre les femmes et les hommes (2006-2010) et stratégie de suivi

Points clés

  • L'égalité entre les femmes et les hommes est un objectif en soi, mais c'est aussi l'une des conditions préalables à l'obtention des objectifs de l'UE en matière de croissance, d'emploi et de cohésion sociale.
  • Le rapport à mi-parcours sur l'état d'avancement de la feuille de route sur l'égalité des chances intervient dans un contexte de crise économique. Il faut noter l'impact et les conséquences de la crise sur les femmes et les hommes compte tenu de leur place respective dans la société.
  • Il est essentiel d'inclure le principe de l'égalité dans toutes les politiques, notamment dans les politiques sociales et d'emploi.
  • Il faut améliorer qualitativement et quantitativement l'emploi occupé par les femmes, sans oublier d'aider les indépendantes.
  • La disparité salariale a une origine structurelle: ségrégation professionnelle et sectorielle, emplois précaires, interruption de la vie professionnelle, etc. La législation et les conventions collectives sont des instruments efficaces pour lutter contre la disparité salariale.
  • Une présence renforcée des femmes dans le cadre de l'entreprise et dans la vie politique encourage l'égalité entre les hommes et les femmes, l'indépendance financière de ces dernières, le dépassement des stéréotypes liés au genre et la promotion des femmes au niveau de la prise de décisions.
  • Les femmes sont particulièrement vulnérables à l'exclusion sociale et à la pauvreté. L'individualisation des droits sociaux, le revenu minimum garanti, la comptabilisation des périodes d'inactivité ou de temps de travail réduit pour des raisons de charge familiale, sont d'autres mesures qu'il importe de prendre.
  • Sont nécessaires pour atteindre l'égalité et améliorer l'emploi des femmes: des services sociaux publics de qualité, l'amélioration des congés de maternité, de paternité et parentaux existants et la répartition équitable du travail domestique et des soins.
  • Pour promouvoir la représentation paritaire des femmes dans la prise de décisions, les États membres doivent s'engager davantage, fixer des objectifs clairs et adopter des mesures efficaces (action positive, programmes d'égalité, etc.).
  • Face à la persistance de la violence fondée sur le genre et la traite des êtres humains, il est nécessaire de garantir l'application de la législation actuelle et d'élaborer des plans d'action nationaux coordonnés par une stratégie européenne.
  • Pour lutter contre les stéréotypes sexistes, il est essentiel d'éduquer et de former la société à des modèles non sexistes, d'encourager les femmes à faire des études scientifiques et technologiques, d'améliorer la valorisation des emplois considérés comme féminins et d'éviter le sexisme dans les moyens de communication.
  • La politique extérieure et la politique de développement de l'UE doivent être utilisées pour promouvoir les droits des femmes à l'échelle internationale, en renforçant leurs capacités et leur autonomie.
  • Il est nécessaire d'inclure pleinement de manière transversale une analyse de genre dans tous les domaines d'action de la Commission et d'appliquer cette analyse de genre aux budgets aussi bien au niveau européen que national.
  • Une plus grande implication politique à tous les niveaux et la réalisation d'une étude d'impact sur la mise en œuvre s'imposent dans la nouvelle stratégie pour l'égalité à suivre à partir de 2010.