Coopération avec la société civile en vue de prévenir la radicalisation des jeunes (avis d’initiative)

EESC opinion: Coopération avec la société civile en vue de prévenir la radicalisation des jeunes (avis d’initiative)

L’avis porte sur la prévention de la radicalisation des jeunes. Dans le cadre de celui-ci, le terme de radicalisation est entendu comme un processus par lequel des individus ou des groupes évoluent vers l’extrémisme en allant jusqu’à utiliser, promouvoir ou défendre la violence pour parvenir à leurs fins. L’avis met en évidence les actions entreprises par la société civile et appelle à la poursuite des efforts sur l’adoption d’une démarche européenne cohérente, comprenant un soutien, un financement et une coordination efficaces et durables de la part de l’UE.


Points clés

  • Le CESE est favorable à l’adoption d’une approche multiacteurs de la prévention de la radicalisation, dans le cadre de laquelle les organisations de la société civile jouent un rôle majeur. L’UE et ses États membres devraient manifester leur intérêt particulier pour la prévention de la radicalisation et coopérer plus étroitement avec les organisations de la société civile au sein de l’UE et dans les pays tiers. Ils doivent en outre apporter un soutien financier plus durable à long terme aux organisations de la société civile, et à une coordination, à la mise en réseau et à la mise en œuvre des politiques à l’échelle de l’UE.
  • Les États membres devraient utiliser pleinement les instruments et programmes de l’UE visant à lutter contre la radicalisation. Le réseau européen de sensibilisation à la radicalisation (RAN) mis à disposition par la Commission doit être mieux adapté aux structures locales de la société civile et être mieux doté en effectifs et moyens suffisants. Les structures de la société civile et des partenaires sociaux doivent être davantage associées au RAN et les États membres devraient encourager de manière plus proactive la mise en place de structures de type RAN au niveau régional ou local.
  • Les syndicats ont un rôle important à jouer en ce qu’ils représentent les travailleurs dans tous les secteurs publics concernés. Le personnel en première ligne, en particulier, doit être formé à la prévention de la radicalisation. Il est nécessaire d’investir dans des organisations de jeunesse offrant d’autres structures d’identification, ainsi qu’un espace sécurisé où mener le dialogue, y compris l’écoute active et l’expression personnelle. Le CESE souligne le rôle essentiel joué par les communautés religieuses et appelle à un engagement plus stratégique dans la défense des règles et des valeurs de la démocratie libérale. La mise en place de partenariats actifs avec le monde de l’entreprise peut contribuer à prévenir la radicalisation. Il convient en outre d’associer les médias sociaux à la lutte contre les discours de haine, les faits alternatifs et les discours extrémistes.
  • Le CESE souligne l’importance d’une éducation formelle et informelle pour tous, qui est essentielle pour participer activement à une société empreinte de diversité, enseigner l’esprit critique et l’éducation aux médias. Le CESE demande qu’un degré supérieur de priorité soit reconnu à l’augmentation des investissements destinés à la lutte contre la pauvreté ainsi qu’à l’intégration des jeunes à la société, au système éducatif et au marché du travail.
  • Il importe de tarir les flux financiers qui soutiennent les structures extrémistes présentes au sein de l’Union ou issues de pays tiers, qui contrecarrent les efforts déployés par les pouvoirs publics et la société civile pour prévenir la radicalisation.