Stratégie compétences et capital humain

EESC opinion: Stratégie compétences et capital humain

Points clés

  • Le Comité accueille favorablement la nouvelle stratégie en matière de compétences pour l’Europe proposée par la Commission. Il estime cependant qu’il est indispensable d’introduire des solutions plus innovantes dans les domaines de l’éducation et du développement des compétences. Il ne suffit pas de se limiter à aider les individus à acquérir l’éventail minimal de compétences et il est essentiel de veiller à ce que la garantie de compétences devienne un parcours garanti leur permettant de poursuivre leur épanouissement jusqu’au plus haut niveau possible de qualification et les encourageant à le faire.
  • Le CESE souligne que, si l’on ne prend pas en compte la perspective sociale et celle de l’égalité entre hommes et femmes, il ne sera pas possible d’encourager une participation accrue au marché du travail, de répondre aux besoins des marchés du travail caractérisés par la complexité, l’incertitude et les changements, ni de s’attaquer à la pauvreté, aux inégalités et à la discrimination en Europe.
  • Le CESE invite la Commission à proposer une vision plus large de la manière dont la sphère de l’éducation et de la formation, le monde du travail et les systèmes sociaux fonctionnent et interagissent, ainsi que des différentes mesures correspondantes, notamment pour ce qui concerne les questions liées aux niveaux supérieurs de l’enseignement, au rôle de l’apprentissage tout au long de la vie, à la mobilité transfrontière, à l’esprit d’entreprise, à la créativité, à l’innovation, et aux compétences sociales et interculturelles.
  • Le CESE regrette l’absence de mesures spécifiques concernant l’apprentissage non formel et informel. Il considère en outre que la nouvelle stratégie ne met pas l’accent sur l’esprit d’entreprise au sens large en tant qu’aptitude utile dans la vie et bénéfique pour tous les individus.
  • Le CESE ne saurait accepter qu’aucun nouveau financement ne soit prévu pour la mise en œuvre de la nouvelle stratégie, et est fermement convaincu qu’utiliser au mieux les programmes de financement existants ne suffira pas pour soutenir les ambitions de ce programme.
  • Le CESE appelle à trouver de nouvelles solutions pour accroître les financements qui s’imposent afin de garantir la mise à disposition rapide de compétences, par exemple sous la forme d’investissements publics et privés. Il convient également d’étudier la possibilité de recourir à des instruments déjà utilisés dans certains États membres, telles que les conventions collectives en matière de congés de formation payés.
  • Enfin, le Comité préconise d’intensifier le dialogue avec les partenaires sociaux, ainsi qu’avec les organisations de la société civile, les entreprises et les autres organisations qui travaillent directement avec les bénéficiaires.

 

Le CESE est consulté sur ces documents de la Commission Européenne :