Mondialisation, changement climatique, progrès technologiques et inégalités croissantes: la société civile et les partenaires sociaux européens débattent de l’avenir du travail

BRUXELLES – Le Comité économique et social européen (CESE) et l’Organisation internationale du travail (OIT) ont entamé un dialogue de haut niveau sur l’avenir du travail, qui durera deux jours et rassemble plus de 300 représentants d’organisations de la société civile et de partenaires sociaux européens. Ce dialogue devrait permettre de déterminer quels sont les principaux moteurs du changement en train de transformer l’économie et l’emploi en Europe.

Les participants examineront les différentes façons de relever les défis liés à l’avenir du travail ainsi que des exemples de bonnes pratiques qui alimenteront l’initiative du centenaire de l’OIT sur l’avenir du travail. La contribution de la société civile européenne à ce débat sera essentielle pour façonner un monde du travail le mieux adapté possible aux intérêts des citoyens et de l’économie.

Les travailleurs et les employeurs européens sont confrontés à des défis majeurs induits par la mondialisation accrue, les formes atypiques d’emploi et des changements technologiques radicaux qui influencent la nature même du travail. À cet égard, l’enquête Eurobaromètre du printemps 2016 révèle que la sécurité de l’emploi est une préoccupation majeure des citoyens, 47 % des Européens estimant que «le pire reste à venir» s’agissant de l’impact de la crise économique sur l’emploi.

M. Georges Dassis, président du CESE, M. Guy Ryder, directeur général de l’OIT, et Mme Marianne Thyssen, commissaire européenne à l’emploi et aux affaires sociales,  se sont adressés aux participants lors de la séance d’ouverture de la manifestation.

«Les forces conjuguées du changement technologique et de la mondialisation sont en train de remodeler l’économie mondiale. Nulle part leurs effets ne sont plus marqués que sur les marchés de l’emploi, où elles présentent non seulement de nouvelles perspectives mais aussi des risques pour les travailleurs et les entreprises. Afin de façonner un meilleur avenir du travail pour tous, il est de notre devoir de veiller à ce que la société civile contribue activement à relever les défis et à exploiter les possibilités découlant de ces profondes transformations», a déclaré Georges Dassis, président du CESE.

Insistant sur le fait que «l’avenir du travail n’est pas prédéterminé», M. Guy Ryder, directeur général de l’OIT, a quant à lui affirmé que «C’est à nous, acteurs et institutions du marché de l’emploi, gouvernements et partenaires sociaux, qu'il appartient de modeler le type d’avenir que nous voulons. Je suis convaincu que “l’avenir de l’Europe” dépend largement de l’avenir de l’emploi en Europe.»

Mme Thyssen, membre de la Commission européenne, a indiqué que «la consultation sur le socle européen des droits sociaux joue un rôle très important dans ce débat. Ce socle définit les principes essentiels au bon fonctionnement et à l’équité des marchés du travail et des systèmes de protection sociale. Depuis son lancement en mars, les États membres, les partenaires sociaux, les représentants de la société civile et les citoyens donnent leur avis, et il est évident que ces acteurs sont très demandeurs de réponses politiques à la question très vaste de la justice sociale dans le contexte de la transformation du monde du travail.»

Au cours de la conférence, des tables rondes seront consacrées, entre autres, à la place du travail dans la société, à l’évolution des formes de travail et des conditions de travail, ainsi qu’aux effets de l’innovation technologique et de la mondialisation sur le lieu de travail et en matière de gouvernance du travail.

 

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