La société civile joue un rôle essentiel dans l’acceptation sociale des mesures relatives aux transports et à la COP 21

shutterstock/Rafal Olkis
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Dans son avis sur «Les effets des conclusions de la COP 21 en matière de politique européenne des transports», le Comité économique et social européen (CESE) estime que, en ce qui concerne les transports, l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 60 % par rapport aux niveaux de 1990 est très ambitieux et nécessite des efforts importants. Cet objectif peut toutefois toujours être considéré comme d’actualité et conforme à l’objectif général de l’UE dans le cadre de la COP 21, à condition que les actions et initiatives afférentes soient mises en œuvre d’urgence, avec la détermination requise et dans les meilleurs délais.

Dans son avis, le CESE souligne qu’il convient d’appliquer le principe du pollueur-payeur avec flexibilité, en particulier dans le cas des zones reculées rurales, montagneuses et insulaires, afin d’éviter des effets inversement proportionnels aux coûts et afin de préserver son utilité comme moyen d’infléchir les choix concernant l’organisation des opérations de transport, tout en supprimant toute concurrence déloyale entre les divers modes de transport. Le principe du pollueur-payeur à lui seul ne suffira pas pour assurer la transition vers une société à faible utilisation de carbone. Des mesures supplémentaires telles que l’accroissement de l’efficacité énergétique, de l’électromobilité et du covoiturage, le développement des sources d’énergie alternatives et l’élaboration de normes de qualité environnementale ainsi que, avant tout, la promotion des transports publics, sont également essentielles.

Le CESE insiste sur le fait que la forte mobilisation dont ont fait preuve des organisations de la société civile et des acteurs économiques et sociaux dans le cadre de la COP 21 doit être poursuivie pour amplifier un mouvement civique pour la justice climatique et le désinvestissement dans les activités polluantes. Le Comité demande instamment à la Commission de prévoir, lors de la révision du livre blanc sur les transports en 2016, des moyens spécifiques pour animer un large débat avec la société civile. Une acceptation sociale des mesures en matière de transport, parfois peu populaires, est indispensable, sachant qu’une action ne sera efficace que si tous ceux à qui elle s’adresse s’identifient avec la démarche.

Dans son avis, le CESE insiste également sur la nécessité d’une politique industrielle volontariste et d’une recherche et d’un développement (R&D) coordonnés pour favoriser le passage à une économie à faible intensité de carbone. Déconnecter la hausse inévitable du transport de la baisse des émissions polluantes requiert des efforts de R&D soutenus.

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